Covid-19 :
Coulisses d'une gestion de crise



En soutien des soignants et des acteurs de santé, la lutte contre l'épidémie de Covid-19 se joue aussi dans les Agences régionales de santé. A l'ARS Hauts-de-France, cette mobilisation est totale depuis le mois de février pour organiser la réponse sanitaire et protéger les habitants de la région.

Préparation du risque épidémique avec les établissements, organisation de la montée en puissance du système de santé, appui technique, organisationnel et humain des acteurs de santé, relations avec les élus, le ministère chargé de la Santé et les partenaires institutionnels, gestion du contact tracing et politique massive de dépistage à l'heure du déconfinement...

Au travers d'une série d'entretiens vidéo, les équipes de l'ARS Hauts-de-France reviennent sur les temps forts et coulisses de cette gestion de crise hors-normes, placée sous le signe d'une adaptation et d'un engagement permanents.

PREMIÈRE NUIT BLANCHE À L'AGENCE

Réunions de coordination nationale, séances de préparation avec les établissements de santé de la région ou les représentants du secteur médico-social, gestion de fausses alertes et de cas suspects...

Depuis plusieurs semaines déjà, l'Agence régionale de santé des Hauts-de-France et ses partenaires sont en pré-alerte quand le 25 février, en soirée, deux premiers cas de Coronavirus sont confirmés dans la région. Ils concernent deux habitants de l'Oise.

Immédiatement, une cellule de crise, appelée la Cellule régionale d'appui et de pilotage sanitaire (CRAPS), est mise en place à l'Agence. Les spécialistes de la sécurité sanitaire, de l'offre de soins et du médico-social de l'ARS se pressent dans la salle de crise pour une première nuit blanche qui ouvre plusieurs mois de mobilisation totale. Dans le même temps, la coordination avec les établissements de santé, le ministère, la préfecture de l’Oise, l’information des élus, est enclenchée.

"La sécurité sanitaire est l'un des métiers principaux de l'agence. Elle fait partie de notre ADN. "
Étienne Champion, directeur général de l'ARS Hauts-de-France

Parmi les premiers sur le pont : les médecins et infirmiers du service de veille sanitaire avec pour mission, comme pour d'autres maladies tout au long de l'année, d'identifier autour d'un cas confirmé les personnes susceptibles d'avoir été contaminées afin de les prendre en charge et de limiter la propagation du virus. C'est le fameux "contact tracing"

Une tâche délicate explique le Dr Anne Capron, où il s'agit " de recueillir des informations très rapidement tout ayant un contact extrêmement humain" avec des interlocuteurs confrontées à des situations personnelles difficiles.

" On ne peut pas attendre. Il faut agir et circonscrire au plus vite le risque de diffusion du virus. "
Dr Anne Capron, médecin de veille sanitaire

ORGANISER LA RÉPONSE SANITAIRE ET MEDICO-SOCIALE

S'engage alors, pour les acteurs de santé de la région et l'ARS, une véritable course contre la montre.

Outre la recherche de cas contacts, qui vise à freiner la diffusion du virus circulant à ce moment-là essentiellement dans le sud de la région, les enjeux sont multiples : avec les établissements de santé, il faut suivre l'occupation des lits d'hospitalisation et décupler les capacités d'accueil des patients Covid, ajuster les organisations à l'échelle de chaque territoire pour optimiser les ressources humaines et techniques à disposition de chaque établissement, faciliter les coopérations et transferts entre hôpitaux...

En lien plusieurs fois par jour, les établissements, les SAMU et l’Agence adaptent alors en temps réel une offre de prise en charge à des besoins qui évoluent à vitesse grand V.

Dès les premiers jours, l'une des priorités de l'Agence est aussi de protéger les personnes âgées, par définition plus vulnérables.

Dès le 3 mars, les visites sont ainsi interrompues dans les EHPAD du foyer de l'Oise, 3 jours avant le déclenchement des plans bleus et l'interdiction des visites décidée pour tout le territoire français.

Dans les jours qui suivent, l'Agence et les professionnels du territoire co-constuisent un guide qui rassemble des recommandations pour adapter les prises en charge et protéger aussi bien les résidents que les personnels.

" Notre récompense: les bonnes nouvelles, comme lorsqu'un directeur d'EHPAD appelle pour nous annoncer la guérison d'un résident centenaire. "
Charlotte Wozniak, chargée de mission territoriale

Au cours du mois de mars, l'Agence lance une dizaine de mesures nouvelles pour venir en soutien des EHPAD : financement de l'augmentation du temps de travail des médecins coordonnateurs, mobilisation d'équipes d'hygiène et d'infectiologie pour appliquer des mesures d'hygiène spécifiques, mise en place d'une réponse gériatrique 7 jours sur 7 dans chaque territoire...

Pour accompagner les 580 EHPAD de la région et protéger leurs 44 000 résidents, l'Agence va plus loin : les équipes de l'ARS contactent chaque EHPAD au moins une fois par semaine pour faire le point sur la situation épidémique dans l'établissement, les besoins en ressources humaines et en matériel de protection, et apporter aux directeurs d'établissement les expertises complémentaires dont ils pourraient avoir besoin. Chaque fois que cela est nécessaire, l'Agence agit en soutien pour organiser un dépistage - plus de 35 000 ont été effectués avec le concours de l'ARS - trouver les renforts humains adaptés à chaque situation.

PERMETTRE AU SYSTÈME DE SANTE DE TENIR LE CHOC

Monter en capacité(s)

La course contre la montre se mue progressivement en course d'endurance dans les établissements de santé publics et privés de la région, pour atténuer les effets d'une épidémie désormais installée.

Dans cette lutte au long cours, la mobilisation s'organise à tous les étages, facilitée mi-mars par la déprogrammation des activités non-urgentes qui libère des lits et des ressources ainsi que la décision sans précédent du confinement, qui vise à réduire drastiquement la circulation du virus.

Pour rester en permanence en dessous d'un seuil critique de saturation des services hospitaliers, l'Agence met en place avec les établissements de santé un pilotage dynamique des capacités d'accueil, qui vise - grâce aux effets du confinement - à toujours avoir un temps d'avance sur l'épidémie.

" Il y a eu des moments difficiles. Je me rappelle d'un vendredi soir où nous avions assez de lits jusqu'au mardi. "
Dr Jean-Paul Gouello, médecin conseil en soins critiques

De 250 lits d'hospitalisation conventionnelle dédiés aux patients Covid début mars, les établissements de santé bouleversent leur organisation et passent à plus de 3500 lits mobilisables en région au plus fort de la crise, quand le nombre de personnes hospitalisées se situe autour de 2500. Les capacités de réanimation, elles, font plus que doubler, atteignant le nombre de 1107 lits le 18 avril, contre moins de 500 lits autorisés au début de l'épidémie.

Avoir de la ressource

Dans un contexte de tensions mondiales sur les produits de santé, l'Agence fait l'inventaire des respirateurs et consommables de réanimation, et s'assure deux fois par semaine de la disponibilité des curares et hypnotiques, médicaments essentiels en réanimation, pour avoir une vision claire des besoins et stocks des établissements, et fluidifier les dépannages entre eux.

Grâce à la mobilisation des laboratoires, publics comme privés, hospitaliers comme de ville, l'ARS orchestre également la montée en charge massive des capacités de test en région, L'objectif, atteint depuis : pouvoir réaliser 10 000 analyses par jour.

" Les ARS n'ont pas été chargées de la gestion des masques, qui a été nationale. Ce que nous avons fait, c'est essayer de renforcer cette dotation. "
Étienne Champion, directeur général de l'ARS Hauts-de-France

Renforcer les équipes soignantes

En première ligne face au Covid-19, les professionnels des établissements de santé et médico-sociaux sont totalement mobilisés pour prendre en charge les malades ou protéger les résidents. Dès les premiers jours de la crise, l'ARS intervient en appui et sollicite les volontaires de la réserve sanitaire, pour répondre aux besoins urgents et immédiats en renfort des établissements, en particulier dans l'Oise. L'Agence lance ensuite en région l'opération #RenfortsCovid, un large appel à mobilisation visant à faire se rencontrer les nombreuses bonnes volontés de personnes travaillant ou ayant travaillé dans la santé et les besoins de renforts des équipes sur le terrain.

Organisé via l'application de la start-up Medgo, qui repose sur un principe de matching semblable à celui des sites de rencontre, l'opération concourt à la mobilisation régionale, avec environ 500 établissements et 6700 volontaires inscrits, et plus de 1400 collaborations.

L'algorithme ne faisant pas tout, l'Agence monte par ailleurs des cellules départementales et s'improvise "RH de crise" pour apporter des réponses sur-mesure à des établissements sanitaires et médico-sociaux parfois confrontés à des besoins spécifiques ou massifs de renfort. Dans les 10 premiers jours des cellules, 300 volontaires sont ainsi contactés pour une centaine de mises en relation.

" On a beau avoir tous les médicaments et moyens disponibles, aucune prise en charge n'est possible sans les soignants. "
Adrien Debever, conseiller technique à l'offre de soins

L'objectif de toutes ces actions : permettre au système de santé de tenir le choc face à une vague épidémique d'une rare intensité.

En avril, après un mois de confinement et plusieurs jours de stabilisation des nouvelles hospitalisations, l'épidémie atteint son pic dans les Hauts-de-France, avant d'amorcer une lente décrue. Première victoire : les capacités d'accueil en région n'ont pas été dépassées.

Décryptage : les enjeux de la réanimation pendant la crise Covid-19

MÉDECINE DE VILLE :
UNE PRISE EN CHARGE ADAPTÉE

A l'instar des établissements de santé et médico-sociaux, les professionnels de ville sont confrontés à un bouleversement de leur activité et à l'émergence de nouveaux défis : les cabinets sont en partie désertés et les modalités de prise en charge doivent être repensées pour éviter la circulation du virus.

Dès les premiers jours, l'Agence s'organise pour répondre aux questionnements très concrets des professionnels : comment orienter les patients? Comment organiser sa salle d'attente? Elle déploie également des réponses systémiques, qui visent à appuyer les professionnels de ville dans leur mobilisation face au Covid-19.

" Evidemment, dès qu’on parle de santé, la mobilisation de la médecine de ville est quelque chose de fondamental "
Etienne Champion, directeur général de l'ARS Hauts-de-France

E-santé : un déploiement haut-débit

Pour faire face à cette situation inédite, l'ARS Hauts-de-France et ses partenaires accélèrent fortement le déploiement de Prédice* , programme régional de e-santé.

Dès le 4 mars, le service de téléconsultation est proposé aux médecins généralistes de l'Oise avec un double objectif : limiter les contacts physiques et risques de transmission, tout en facilitant l'accès à une consultation médicale des patients. 5 jours plus tard, les services Prédice sont étendus à l'ensemble des médecins des Hauts-de-France, puis à d'autres professionnels de santé comme les pharmaciens d'officine pour le télesoin ou aux sages-femmes pour assurer le suivi des femmes enceintes. Au final, la progression des téléconsultations portées par le programme est fulgurante : près de 7 000 professionnels ont rejoint les rangs de Prédice et réalisé 90 000 téléconsultations.

Centres Covid : l'union fait la force

Face à la fermeture de certains cabinets et à la nécessité d'adapter la prise en charge, les médecins libéraux s’organisent. L'agence accompagne dès le mois de mars la montée en puissance de centres ambulatoires dédiés au Covid-19.

S'appuyant sur les dynamiques locales et les initiatives des professionnels (Maisons de santé pluriprofessionnelles, Communautés professionnelles territoriales de santé, organisation entre cabinets, etc), ces filières ambulatoires proposent des prises en charge sécurisées pour les patients dont l'état de santé ne nécessite pas d'hospitalisation.

Moins d'un mois après la confirmation du premier cas en Hauts-de-France, et alors que l'épidémie s'installe en France, le maillage de la région est complet, avec 44 centres ambulatoires financés par l'ARS.

* Co-financé et porté par l’ARS, le Fonds européen de développement régional (FEDER), le Conseil Régional et les établissements, le programme Prédice est piloté par l’ARS Hauts-de-France avec l’appui du Groupement d’intérêt public (GIP) « Sant& Numérique Hauts-de-France », et se construit en partenariat avec l’Assurance Maladie.

TOUTE UNE AGENCE MOBILISÉE

Mobilisées 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, les équipes de l'ARS ont concentré depuis fin février leurs efforts sur la lutte contre le Covid-19. Avec le déclenchement du Plan de continuité d’activité, l’organisation de l’agence est totalement repensée. Ce sont tous les métiers et toutes les expertises de l’agence qui sont ainsi dédiés à cet objectif unique : les professionnels de santé et de la gestion de crise au premier chef, bien sûr, les interlocuteurs habituels des établissements et des acteurs de santé, les agents de terrain... mais aussi les informaticiens, juristes et autres agents des services supports.

" On est face à un défi historique, une épreuve qui a transformé le monde, et donc la région. "
Étienne Champion, directeur général de l'ARS Hauts-de-France

Métiers qui ont parfois changé du jour au lendemain pour les besoins de la cause, pression constante, impératif d'adaptation permanente face à une situation ultra-évolutive, sens du collectif et du service public exacerbés....

Les équipes de l'Agence nous racontent comment elles ont vécu cette période d'engagement intense.

TOUTE UNE RÉGION MOBILISÉE

Propagation du virus, conduite à tenir en cas de suspicion de cas... Dès les premiers jours de la crise, l'Agence, à raison de plusieurs milliers d'appels quotidiens, doit répondre aux multiples interrogations de la population et des élus.

Une gageure, alors que les données acquises de la science se construisent au jour le jour, face à ce virus émergent.

" Les ARS n’ont pas vocation à être sur le devant de la scène. Les acteurs les plus importants sont ceux qui répondent directement aux soins. "
Étienne Champion, directeur général de l'ARS Hauts-de-France

La période approfondit les coopérations avec les acteurs institutionnels et services de l'Etat, au premier rang desquels les préfectures, les élus et plus largement avec l'ensemble des acteurs des territoires, particuliers comme entreprises.

Les équipes de l'Agence reviennent sur cette période de crise placée sous le signe de la solidarité et de la réactivité.

LES [NOUVEAUX] CONTACT TRACEURS

A l'heure du déconfinement et de la reprise progressive des activités collectives, la mobilisation de l'Agence reste totale mais prend un tour nouveau. En cohérence avec la stratégie nationale qui consiste à "protéger, tester et isoler", l'Agence généralise le contact tracing, les tests et l'isolement des malades et des personnes contact.

Le contact tracing, qui s'organise en 3 niveaux de gestion, change d'échelle. Aux côtés des médecins traitants et de l’Assurance maladie, l'ARS, qui s'occupe du niveau 3, est notamment chargée de la recherche des cas contacts dans un certain nombre de collectivités à risque de diffusion ou de formes graves (écoles, EHPAD, etc.) et d'investiguer les clusters et chaînes de transmission complexes.

La tâche, colossale, amène l'agence à revoir totalement son organisation et à multiplier par 5 les effectifs habituellement dédiés à cette mission, qui passent d'une vingtaine de personnes mobilisées 7 jours sur 7 à une centaine de collaborateurs et de renforts extérieurs (internes de médecine, Institut Pasteur).

Entre le début du déconfinement et la première quinzaine de juillet, près de 800 enquêtes sont ainsi menées, permettant d'identifier et d'isoler environ 1800 cas confirmés et plus de 4500 personnes-contact.

UN DÉPISTAGE A SPECTRE LARGE

Opérations XXL, délais XXS

Corollaire de ce contact tracing à grande échelle, l'ARS Hauts-de-France déploie avec ses partenaires une organisation hors-normes pour orchestrer en région la mise en oeuvre de dépistages massifs.

Dès le début du mois d'avril, des cellules départementales avaient été montées à l'Agence pour intensifier massivement les dépistages en EHPAD, selon un principe de subsidiarité : si l'établissement n'est pas en mesure de réaliser le dépistage, l'ARS lui prête main forte dans la recherche d'une équipe de prélèvement, l'acheminement des tests et la mobilisation d'un laboratoire d'analyses...

Avec le déconfinement, la diversité des opérations ne fait que se renforcer. Un cas groupé dans une école, un commissariat de police ? L'Agence organise des opérations XXL dans des délais XXS, avec une myriade de partenaires : professionnels hospitaliers et libéraux, laboratoires publics ou privés, protection civile, services départementaux d'intervention et de secours, collectivités...

Certaines opérations, notamment dans le cadre scolaire, requièrent autant de réactivité que de délicatesse, souligne une technicienne sanitaire de l'Agence, engagée depuis plusieurs semaines dans la cellule test : " un dépistage, ce n'est pas forcément évident pour un adulte, et ça l'est encore moins pour un enfant. Il faut donc agir avec une attention particulière : s'assurer que le prélèvement sera effectué de façon douce, travailler avec la mairie et l'école pour organiser le dépistage dans les meilleures conditions, bien expliquer la situation aux parents d'élèves. Quand tout se passe bien, c'est une vraie satisfaction".

Au total, début juillet, 225 campagnes de dépistages étaient effectués ou prévus, pour 17 000 tests.

Au plus près des habitants

Fin mai, à quelques jours de l'entrée dans la phase 2 du déconfinement, l'ARS lance avec les élus et les acteurs de santé des territoires une série de dépistages de terrain, au plus près des habitants. Menées notamment dans les zones où le recours aux soins est parfois moindre - quartier prioritaire de la politique de la ville ou territoire rural - ces opérations visent à faciliter l'accès au dépistage et repérer une éventuelle circulation invisible du virus.

En 1 mois et demi, plus de 6 000 personnes sont ainsi testées dans 40 quartiers de 30 villes de la région, grâce à une organisation "commando", hautement partenariale.

" Ces opérations témoignent de notre capacité collective à relever de grands défis dans des délais restreints. "
Julien Denys, responsable de la cellule tests Covid-19

Début juillet , l'Agence lance une large campagne de dépistage avec l'envoi de 300 000 "bons de dépistage" dans la région. Menée avec l'Assurance maladie et la Mutualité sociale agricole (MSA), cette démarche vise également à s'assurer qu’il n’existe pas de circulation non identifiée du virus, et, lorsque des cas confirmés sont repérés, de mettre en place les mesures d’isolement nécessaires pour casser les éventuelles chaînes de transmission.

UNE LEÇON DE COLLECTIF

Alors que le chapitre de la mobilisation Covid n'est pas refermé et que les retours d'expérience sont en cours d'élaboration pour améliorer les capacités d'adaptation et de résilience de notre système de santé, les équipes de l'Agence retiennent un enseignement-clé de cette gestion de crise: la capacité à agir ensemble.

" On a été capables collectivement de basculer totalement le système de santé en 15 jours. "
Dr Jean-Paul Gouello, médecin conseil en soins critiques

Loin d'être théorique ou cosmétique, ce sens du collectif s'est intensifié et matérialisé, jour après jour, entre acteurs de santé et du médico-social, services et opérateurs de l'Etat, élus, acteurs privés, particuliers.

Accélération des coopérations, affranchissement des logiques de secteur, renforcement du dialogue entre des acteurs qui servent un même objectif...

Autant d'acquis collectifs à préserver, alors que la mobilisation contre le Covid-19 a vocation à perdurer, tant que la situation sanitaire l'imposera.

Dernière modification: juillet 2020